Mon été 2021

Mon été 2021

Sonner juste ensemble dans l’éloignement

Pouvons-nous improviser ensemble un beau morceau de musique cet été, en s’éloignant et en se retrouvant librement tels des musiciens de jazz ?

Cette année, je me suis beaucoup déplacée professionnellement. J’écris d’ailleurs aujourd’hui depuis le Québec, chez un client installé au bord du fleuve Saint-Laurent (photo prise depuis la terrasse du restaurant ce soir). Je me suis éloignée puis rapprochée de mes clients, de mes collègues et de mes proches dans un mouvement de balancier toute l’année.

Maintenant que l’été est là, nous sommes en plein dans la valse des « quand pars-tu ? où ? combien de temps ? » Sommes-nous vraiment intéressés par les réponses ? Où est-ce une façon de montrer que nous nous intéressons à l’autre ? Que malgré l’éloignement, le lien reste fort…

C’est un vrai sujet pour les managers. Ces derniers mois, j’ai beaucoup travaillé avec eux sur les moyens qu’ils mettent en place pour pouvoir s’éloigner. S’éloigner physiquement ou responsabiliser. C’est la même chose.

Comment je m’assure que les choses se passent bien quand je ne suis pas là et comment je m’assure que les choses se passent bien quand je reviens ?

J’ai utilisé le même état d’esprit et les mêmes compétences dans ce mouvement constant d’éloignement-rapprochement dans ma vie professionnelle et privée : agilité, lean, adolescence, baccalauréat…

Les partitions que nous avons pratiquées inlassablement pour tenter de jouer sans fausse note, s’appellent confiance, responsabilité, partage des décisions, délégation, autonomie…


Faire du beau à partir des fausses notes

Pour garantir un éloignement-rapprochement réussi, la confiance est clé. C’est ce que nous travaillons quotidiennement avec nos clients. Comment est-ce que nous assurons un retour facile quand nos interventions sont espacées ? En soignant nos départs, par exemple.

A la fin de nos journées, nous gardons toujours un moment pour récolter les ressentis positifs et négatifs. Si nous ne le faisons pas, nous prenons le risque de laisser les ressentis négatifs se développer et effacer les ressentis positifs. Cela rendrait le retour inutilement difficile.

De plus, les ressentis négatifs sont souvent riches et sources d’amélioration pour l’avenir. Si nous prenons le temps de bien quitter nos clients alors notre retour sera de meilleure qualité, pour nous et pour eux.

C’est une pratique que j’encourage les managers à mettre en œuvre. A la fin des réunions, demander des feedbacks permet de savoir ce que les participants ressentent. Si c’est positif, ça aurait été dommage de ne pas l’entendre. Si c’est négatif, c’est double bonus. D’abord, ça aurait été dit de toute façon loin de nos oreilles de façon beaucoup moins constructive autour d’un café. Ensuite, cela permet de rectifier des malentendus, d’améliorer les futures réunions et de responsabiliser chacun sur son niveau de participation.


Pour tous les managers et tous les parents qui se posent la question du besoin de s’éloigner, je laisse The Clash vous donner la réponse…

La petite musique que je vous mets dans la tête aujourd’hui….

Should I stay or should I go? The Clash

If I go there will be trouble / Si je pars, j’aurai des problèmes,
And if I stay it will be double / mais si je reste, j’en aurai le double !
So you gotta let me know / Donc tu dois me dire,
Should I stay or should I go? / Dois-je rester ou dois-je partir ?


Je vous enverrai des nouvelles dans trois mois.
Je vous souhaite un bel été !

A bientôt…
Sylvie